Doum Doum Lovers
Depuis les désormais mythiques Thompson Rollets jusqu’au plus récent Red Eye Ball, Jean Jean - Jean-Jacques Didier de son vrai nom - a multiplié les aventures musicales. Au point qu’il parait indécent d’avoir encore à le rappeler. Et la dernière en date est sans doute la plus basique dans son architecture puisque réduite au simple duo où l’accompagne Kinou (Christine Vera-Didier, pour l’officiel état-civil !) sa compagne de toujours. Batteuse volontaire et minimaliste dans la grande tradition de Moe Tucker ou, moins loin dans le temps, de Meg des White Stripes, voire Tara Mc Manus, de Mr Airplane Man, paire entièrement féminine originaire de Boston dont la musique n’est pas s’en rappeler, à l’occasion, celle des Doum Doum Lovers. Le blues en sus et le rock-garage davantage en retrait.
Doum Doum Lovers étant un nom de baptême parfait pour nous remettre à l’esprit que, s’ils ne tirent pas à blanc, leurs intentions sont dépourvues de tout bellicisme. Ne visant qu’au bon moment passé ensemble au travers une musique aussi magnétisante qu’électrique. Et puis Doum Doum - ou Dum Dum, au choix, - ce ne sont pas seulement ces balles meurtrières, c’est aussi un instrument de percussion longtemps très populaire dans l’ouest Africain et donc essentiel aux transes polyrythmiques. À ce titre, immanquablement présent dans les gènes du rock’n’roll.